Particuliers
Harcèlement téléphonique
Les appels téléphoniques ou SMS malveillants et répétés sont assimilables à du harcèlement. Il s’agit d’un délit puni par la loi. Si vous êtes victime de harcèlement téléphonique, vous pouvez le signaler à la police ou à la gendarmerie. Vous pouvez aussi porter plainte contre l’auteur. Il faut collecter les éléments de preuve du harcèlement.
-
L’auteur laisse des messages malveillants sur votre boîte vocale ou sur la boîte vocale de la victime
-
L’auteur fait sonner votre téléphone sans vous parler dans le seul but vous causer des troubles sonores
Les appels téléphoniques répétés et malveillants sont considérés comme du harcèlement. Il s’agit des appels téléphoniques réalisés dans le seul but de vous nuire, ou de troubler votre tranquillité.
2 appels insultants ou menaçants dans un court délai sont considérés comme des appels répétés et peuvent donc constituer un harcèlement téléphonique.
Les faits sont également punis, même s’il n’y a pas eu de communication téléphonique, dans les 2 cas suivants :
L’envoi répété de SMS ou de courriers électroniques malveillants est assimilé à du harcèlement téléphonique.
Si votre situation nécessite une intervention urgente des forces de l’ordre, vous pouvez alerter la police ou la gendarmerie par téléphone.
En cas d’urgence, et uniquement dans cette situation, il est possible d’alerter la police ou la gendarmerie par appel téléphonique, ou par SMS, si vous êtes dans l’incapacité de parler.
En cas d’urgence, lorsqu’une intervention rapide est nécessaire, vous pouvez appeler la police-secours. Composez le 17.
Vous pouvez également contacter le 112.
Le 114 est le service relais des appels d’urgence si vous êtes dans l’impossibilité de parler au téléphone (sourds, malentendants …) ou si cela risque de vous mettre en danger.
-
Enregistrements des appels même à l’insu de l’auteur
-
Enregistrements des messages laissés sur votre boîte vocale
-
Captures d’écran de SMS…
Vous pouvez collecter vous-même des preuves de votre harcèlement sans attendre l’enquête de police ou de gendarmerie.
Tout mode de preuve est admis :
Il convient également de noter les dates et horaires précis des appels. Vous pourrez fournir tous ces éléments à la police lorsque vous porterez plainte.
Vous pouvez faire appel à un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire).
-
Votre état civil et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)
-
Récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction
-
Nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)
-
Noms et adresses des éventuels témoins de l’infraction
-
Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice
-
Documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats …
-
Volonté de se constituer partie civile
Vous pouvez porter plainte conte l’auteur présumé des faits de harcèlement téléphonique, pour qu’il soit sanctionné par la justice.
Vous devez le faire dans un délai de 6 ans depuis le dernier appel malveillant, sinon la plainte ne sera pas traitée.
Si vous déposez plainte dans ce délai, la justice prendra alors en compte tous les appels concernés, même s’ils datent de plus de 6 ans.
Vous devez vous adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie de votre choix.
La réception de la plainte ne peut pas vous être refusée.
La plainte est ensuite transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie.
Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.
Il faut envoyer une lettre sur papier libre au tribunal judiciaire du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.
La lettre doit préciser les éléments suivants :
Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.
Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l’accueil du tribunal.
Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.
-
1 an de prison
-
et 15 000 € d’amende.
-
3 ans de prison
-
et 45 000 € d’amende.
La personne coupable de harcèlement téléphonique risque
L’auteur peut également être condamné à une obligation de soins dans le cadre d’un sursis avec mise à l’épreuve.
Lorsque la personne coupable de harcèlement téléphonique est le conjoint, le concubin ou le partenaire de Pacs, elle risque
L’auteur peut également être condamné à une obligation de soins dans le cadre d’un sursis avec mise à l’épreuve.
- Aide aux victimes
Source : Ministère chargé de l’intérieur
- Pour obtenir des conseils :
Violences Femmes Info – 3919Écoute, informe et oriente les femmes victimes de violences, ainsi que les témoins de violences faites à des femmes.
Traite les violences physiques, verbales ou psychologiques, à la maison ou au travail, et de toute nature (dont les harcèlements sexuels, les coups et blessures et les viols).
Ne traite pas les situations d’urgence (ce n’est pas un service de police ou de gendarmerie).
Par téléphone
39 19 (appel gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile)
Ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7
Appel anonyme
Appel ne figurant pas sur les factures de téléphone
- Pour obtenir des conseils :
Violences Femmes Info – 3919Écoute, informe et oriente les femmes victimes de violences, ainsi que les témoins de violences faites à des femmes.
Traite les violences physiques, verbales ou psychologiques, à la maison ou au travail, et de toute nature (dont les harcèlements sexuels, les coups et blessures et les viols).
Ne traite pas les situations d’urgence (ce n’est pas un service de police ou de gendarmerie).
Par téléphone
39 19 (appel gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile)
Ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7
Appel anonyme
Appel ne figurant pas sur les factures de téléphone
- Pour se faire assister :
Avocat
- Pour obtenir des conseils :
Maison de justice et du droit
- Pour se faire assister :
Avocat
- Pour obtenir des conseils :
Maison de justice et du droit
- Code pénal : article 222-16
Peines encourues