Particuliers
Accident du travail : indemnités journalières pendant l’arrêt de travail
Si vous êtes salarié(e) en arrêt de travail en raison d’un accident du travail, vous avez droit à des indemnités journalières (IJ) versées par votre régime d’assurance maladie ( CPAM , MSA ,…). Le montant de l’indemnisation et les conditions de versement diffèrent de celles prévues pour un arrêt maladie. Vous pouvez également percevoir, sous conditions, des indemnités complémentaires versées par votre employeur.
Vous êtes concerné si vous êtes salarié(e) victime d’un accident de travail. Tel est le cas si vous êtes victime d’un ou plusieurs dommages corporels survenus à l’occasion du travail (exemple : un ouvrier qui chute d’un échafaudage et qui se brise une jambe).
Vous avez droit à des indemnités journalières (IJ) de la part de votre régime d’assurance maladie. Les IJ sont destinées à compenser partiellement la perte de salaire.
Formule de calcul
Si vous êtes salarié, payé au mois, votre régime d’assurance maladie ( CPAM , MSA ) détermine un salaire journalier de référence.
Ce salaire journalier est calculé en divisant le montant de votre salaire brut perçu le mois précédant le début de l’arrêt maladie par 30,42.
Ce salaire journalier de référence ne peut pas dépasser 343,07 € .
Ainsi, si le résultat du calcul est supérieur à ce montant, c’est 343,07 € qui est pris en compte.
Vos indemnités journalières (IJ) seront égales à une partie (pourcentage) du salaire journalier de référence qui a été calculé. Ce pourcentage varie selon la durée de votre arrêt maladie et dans la limite d’un montant appelé gain journalier net (le salaire journalier moins 21 % ). Leur montant est plafonné.
Ainsi, le montant des IJ est calculé de manière différente entre le 1er et le 28e jour d’arrêt, puis à partir du 29e jour.
Les indemnités journalières correspondent à 60 % de votre salaire journalier de référence.
Le salaire journalier net correspond à 1/30,42 de votre salaire du mois précédent, diminué d’un taux forfaitaire de 21 % .
Les indemnités journalières sont, au maximum, de 205,84 € .
La CSG ( 6,2 % ) et la CRDS ( 0,50 % ) sont ensuite déduites du montant des indemnités journalières dues.
Les indemnités journalières correspondent à 80 % du salaire journalier de référence.
Le salaire journalier net correspond à 1/30,42 du salaire du mois précédent, diminué d’un taux forfaitaire de 21 % .
Les indemnités journalières sont plafonnées à 274,46 € .
La CSG ( 6,2 % ) et la CRDS ( 0,50 % ) sont ensuite déduites du montant des indemnités journalières dues.
Revalorisation
Depuis le 1er juillet 2020, la possibilité de revalorisation des indemnisations journalières (IJ) a été supprimée.
Toutefois, suite à un arrêt de travail qui a débuté avant le 1er juillet 2020, les IJ peuvent toujours bénéficier d’une revalorisation par arrêté ministériel ou par la convention collective.
Début de l’indemnisation
En cas d’accident du travail, le jour où se produit l’accident est intégralement payé par votre employeur.
Les indemnités journalières vous sont versées par votre organisme de sécurité sociale ( CPAM , MSA ) à partir du 1er jour qui suit l’arrêt du travail, sans délai de carence.
Il en est de même en cas de rechute ou d’aggravation de l’état de santé du salarié.
Durée de l’indemnisation
Les indemnités journalières sont versées pendant toute la période d’incapacité de travail, jusqu’à la guérison complète ou la consolidation de la blessure (ou le décès).
Si votre blessure est consolidée, un taux d’incapacité permanente (IPP) est fixé par votre organisme de sécurité sociale (CPAM, MSA ) et vous ouvre droit au versement d’une rente viagère ou d’une indemnité forfaitaire en capital.
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Vous n’êtes pas un travailleur à domicile, salarié saisonnier, intermittent ou temporaire (intérimaire)
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Vous justifiez d’au moins 1 année d’ancienneté dans l’entreprise (au 1er jour de votre absence)
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Vous avez informé votre employeur, dans les 48 heures, puis avez transmis votre certificat médical
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Vous bénéficiez des indemnités journalières versées par votre organisme de sécurité sociale
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Vous êtes soigné en France ou dans l’un des États membres de l’Espace économique européen (EEE)
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Pendant les 30 premiers jours d’arrêt de travail, le montant correspond à 90 % de la rémunération brute que vous auriez perçue si vous aviez travaillé.
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À partir du 31e jour d’arrêt, ce montant n’est plus que des 2/3 ( 66,66 % ) de la rémunération brute que vous auriez perçue si vous aviez travaillé.
Conditions
Votre employeur doit vous verser une indemnité complémentaire durant votre arrêt de travail, si vous remplissez toutes les conditions suivantes :
Montant
Le montant des indemnités versées par votre employeur est calculé, sur 2 périodes, de la manière suivante :
L’indemnité complémentaire versée par l’employeur s’effectue déduction faite des IJ versées par le régime de sécurité sociale et éventuellement des sommes versées par votre mutuelle d’entreprise.
Des dispositions conventionnelles peuvent prévoir un montant plus élevé.
Date de début de versement
Le versement des indemnités complémentaires commence dès votre 1er jour d’absence. Il n’y a pas de délai de carence (c’est-à-dire de temps pendant lequel vous ne percevriez pas de salaire).
Durée de versement
Vos indemnités complémentaires sont versées jusqu’à la fin de votre arrêt de travail, en tenant compte des indemnisations que vous auriez déjà perçues pour un accident de travail au cours des 12 derniers mois.
Cette durée de versement des indemnités par l’employeur varie en fonction de votre ancienneté dans l’entreprise, de la manière suivante :
Durée d’ancienneté dans l’entreprise |
Durée maximale de versement des indemnités au cours d’une période de 12 mois |
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De 1 à 5 ans |
60 jours (30 jours à 90 % et 30 jours à 66,66 % ) |
De 6 à 10 ans |
80 jours (40 jours à 90 % et 40 jours à 66,66 % ) |
De 11 à 15 ans |
100 jours (50 jours à 90 % et 50 jours à 66,66 % ) |
De 16 à 20 ans |
120 jours (60 jours à 90 % et 60 jours à 66,66 % ) |
De 21 à 25 ans |
140 jours (70 jours à 90 % et 70 jours à 66,66 % ) |
De 26 à 30 ans |
160 jours (80 jours à 90 % et 80 jours à 66,66 % ) |
31 ans et plus |
180 jours (90 jours à 90 % et 90 jours à 66,66 % ) |
La période des 12 mois de versement des indemnités est évaluée, pour chaque jour d’arrêt de travail, de date à date. Tous les jours calendaires sont pris en compte.
Si vous avez déjà bénéficié d’une ou plusieurs périodes d’indemnisation pour maladie par l’employeur dans les 12 mois précédents, il en est tenu compte pour calculer la durée maximale de versement autorisée.
- Pour tout renseignement complémentaire, si vous résidez dans un département d’Île-de-France, à l’exception de la Seine-et-Marne :
Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France (Cramif)
- Code de la sécurité sociale : articles L433-1 à L433-4
Indemnisation par la CPAM (principes généraux) - Code de la sécurité sociale : articles R433-1 à R433-17
Indemnisation par la CPAM (calcul du montant de l’indemnité) - Code du travail : articles L1226-1 et L1226-1-1
Indemnités versées par l’employeur (bénéficiaires) - Code du travail : articles L1226-23 à L1226-24
Dispositions particulières aux départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin - Code du travail : articles D1226-1 à D1226-8
Indemnités versées par l’employeur (montant versé et conditions de versement) - Circulaire du 25 novembre 2010 relative au calcul des indemnités journalières dues au titre de la maladie, de la maternité et des accidents du travail et maladies professionnelles
- Arrêté du 10 décembre 2002 relatif à l’évaluation des avantages en nature en vue du calcul des cotisations de sécurité sociale