L’abbaye de la Trinité
L’abbaye de la Trinité de Vendôme est notamment reconnue pour les éléments suivants :
L’abbé cardinale
Dès le 11e siècle, l’abbé, à la tête du monastère bénédictin de la Trinité, porte le titre de cardinal. Ce lien direct envers la papauté lui confère son indépendance et une certaine puissance. L’abbaye a compté jusqu’à une centaine de moines sous l’abbatiat de Geoffroy Ier (1093-1132). Ce privilège exceptionnel va perdurer jusqu’à la Révolution.
La façade
En 1508, la virtuosité du maître d’œuvre, Jean Texier dit Jean de Beauce, s’allie à celle des sculpteurs pour réaliser la façade de l’abbatiale de la Trinité. Cet “embrasement sculpté” est un des chefs-d’oeuvre de l’art gothique flamboyant.
Le clocher de l’église constitue aussi un édifice exceptionnel construit au 12e siècle. Il ressemble au clocher sud de la cathédrale de Chartres qui date lui aussi du 12e siècle.
La cour du Cloître
Le cloître (du latin “claustrum”: clôture) est un espace réservé à la méditation des moines. Il est au coeur du fonctionnement de cette abbaye bénédictine et comprenait un dortoir, un réfectoire et le logis des hôtes. A la Révolution de 1789, les moines quittent l’abbaye et au 19e siècle, les bâtiments et terrains dépendants de l’abbaye vont devenir une caserne militaire dénommée “Quartier Rochambeau”, accueillant des régiments de cavalerie.
De nos jours, les bâtiments entourant l’ancien cloître abrite le musée, le CIAP, l’école de musique.
De très belles fresques (fin 11e début 12e siècle) peuvent y être admirées. “La Pêche Miraculeuse” (Jean 21, 1-14) demeure la plus belle de ces scènes peintes, illustrant un des événements survenu après “La Résurrection du Christ”.
Son chevet
L’abbaye bénédictine de la Trinité possédait une église dès l’époque romane mais en 1271, cet édifice va être démoli et reconstruit dans l’esthétique gothique. Un nouveau chœur est édifié vers 1308. L’harmonie des proportions et les larges baies ornées de motifs en trèfles sont représentatives de l’architecture gothique rayonnante.